Comment préserver l’eau, en Vendée ?

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Préserver l’eau est un enjeu majeur. L’eau potable vendéenne provient majoritairement des rivières, ce qui en fait une ressource fragile que chacun peut contribuer à préserver en adoptant des gestes simples et en modernisant ses installations. Suivez le guide !

En Vendée, 90 % de l’eau du robinet est captée en surface, dans les cours d’eau (seul 10 % provient de captages souterrains). L’eau brute est prélevée dans les retenues en amont des 13 barrages que compte le territoire. Elle est ensuite traitée dans les usines de potabilisation de Vendée Eau, le service public de l’eau en Vendée, pour en sortir de très bonne qualité.

Pour préserver l’eau, une ressource vitale et fragile, Vendée Eau mène différentes actions sur le territoire : sensibilisation aux bonnes pratiques pour éviter les pollutions, aménagement et réhabilitation des mares qui jouent un rôle de filtre naturel, promotion des plantes sauvages et plantations de près de 350 000 arbres en 7 ans.

Les eaux de surface étant plus sensibles à la pollution et aux sécheresses, ces actions sont primordiales pour préserver les ressources hydriques du territoire vendéen, alors que l’hiver 2023 a été particulièrement sec. Mais chacun et chacune peut également agir à son échelle !

Quelles mesures collectives pour préserver l’eau en Vendée ?

Avec quelques gestes simples, il est possible d’économiser l’eau :

→ Préférer la douche au bain : un bain consomme de 150 à 200 litres d’eau, une douche de 5 minutes en consomme 60 à 80 litres.

→ Choisir un lave-linge de classe énergétique performante qui consommera 45 et 60 litres par lavage contre 90 à 110 litres ; remplir la machine à 80 ou 90 % de sa capacité ; utiliser le programme “éco”

→ Installer des appareils économes : une douchette économe, un mousseur pour les robinets, ou encore un mitigeur thermostatique qui règle séparément la température et le début. En trouvant instantanément la bonne température, on économise 15 % de l’eau d’une douche, en moyenne !

→ Réparer les fuites qui peuvent coûter l’équivalent de la consommation d’une personne supplémentaire dans un foyer, chaque année.

Récupérer l’eau de pluie pour arroser son jardin, en installant des récupérateurs sous ses gouttières. On peut également récupérer l’eau de rinçage des légumes, de l’aquarium, des pichets de table, etc.

→ Équiper sa chasse d’eau d’un mécanisme économique. Certaines cuves de remplissage des toilettes sont très gourmandes en eau (potable !), sans que cela ne soit toujours nécessaire. Avec ce mécanisme, on peut utiliser 3 à 6 litres d’eau, au lieu de 10 litres environ. On peut également installer des briques ou des bouteilles d’eau dans la cuve pour en diminuer le volume.

En moyenne, chaque Vendéen et Vendéenne consomme près de 36 m3 d’eau/an, soit 100 litres d’eau par jour. C’est moins que la moyenne nationale qui est au-delà de 140 litres/jour/personne. En modifiant certaines habitudes, il est possible de réduire cette consommation de 30 %.

Comment préserver la qualité de l’eau ?

L’eau des rivières vendéennes est confrontée à diverses pollutions, principalement des nitrates, du phosphore, de la matière organique et des pesticides. Les sources de ces pollutions sont multiples – industrie, agriculture, etc. -, mais il est possible de réduire son impact :

→ Veiller à utiliser des produits naturels et biodégradables pour le ménage : vinaigre blanc, bicarbonate de soude ou encore savon noir sont efficaces et sont plus sains pour l’eau, et la santé ! Ce conseil vaut aussi pour les produits d’hygiène : les savons et shampooings peuvent contenir des substances polluantes.

→ Déposer les produits toxiques en déchetterie (fioul, produits solvants, peintures…) et ne pas les vider dans son jardin ou dans les canalisations.

L’eau du robinet est l’aliment le plus contrôlé : dans le département, elle subit près de 100 000 analyses par an.

→ Il est également déconseillé de jeter dans les toilettes les huiles alimentaires, les préservatifs ou encore la litière pour chat – même si le fournisseur assure qu’elle est biodégradable ! Ces déchets peuvent endommager les filtres et les canalisations, et ainsi causer des débordements et une pollution de l’environnement. Quant aux médicaments, leurs résidus se retrouvent dans l’eau et polluent les nappes phréatiques.

Éviter les herbicides et insecticides dans le jardin. Ces produits sont en partie emportés par les eaux de pluie et sont susceptibles de rejoindre les cours d’eau et les nappes phréatiques. Comme pour le ménage, il existe de nombreuses solutions naturelles pour venir à bout des indésirables : le vinaigre blanc, par exemple, a des propriétés fongicides.

Aller plus loin :

De nombreux usages quotidiens utilisent une ressource en eau cachée. C’est par exemple le cas de l’industrie de la mode : le coton est particulièrement gourmand en eau (un jean représente environ 285 douches), et la fabrication des matières synthétiques demande aussi beaucoup d’eau. Pour limiter sa consommation, trois astuces : se tourner vers la seconde main, faire durer ses vêtements et sélectionner des matières moins énergivores, comme le lin.

Côté alimentation, certaines denrées très appréciées demandent beaucoup d’eau. C’est le cas de la viande – les céréales utilisées pour nourrir les animaux demandent beaucoup d’eau -, mais aussi du chocolat, du thé ou encore de l’avocat. Pour limiter sa consommation d’eau, rien de tel que des assiettes de produits locaux, de saison et principalement végétariennes.