Une fois jetés, comment sont triés les déchets en Vendée ?

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La Vendée est parmi les départements champions du tri sélectif !  Mais que deviennent les déchets une fois jetés ? … Voici un guide synthétique pour comprendre comment le tri des déchets est organisé en Vendée.

“Hop, à la poubelle !” Derrière ce geste simple reproduit plusieurs fois par jour, qui sait vraiment ce que deviennent les déchets ? En Vendée, les consignes de tri des déchets ciblent les ordures ménagères d’un côté, et les recyclables de l’autre : emballages (plastique, carton, métal), verre et papier/cartonnette. Et chaque type de déchet a un destin différent !

Tri des déchets : les ordures ménagères aussi concernées

Les ordures ménagères, souvent appelées “ce qui ne peut être recyclé”, comportent en réalité beaucoup de matière organique : restes de repas, poils du chien que l’on vient de brosser, etc. Cela représente en moyenne 34 %, selon Trivalis, le syndicat mixte qui gère le tri des déchets en Vendée. C’est pourquoi ces poubelles sont dirigées vers les deux usines de tri-compostage du département, qui vont séparer les matières. Chaque année, les quelque 18 500 tonnes de compost issues des matières organiques sont utilisées par les agriculteurs locaux. Et les déchets non valorisables (environ 51 000 tonnes) sont enfouis dans les cinq installations de stockage du département, à Tallud-Sainte-Gemme, Pineaux, Sainte-Flaive-des-Loups, Longèves et Saint-Christophe-du-Ligneron.

Bon à savoir : même si ces déchets organiques sont valorisés par Trivalis, une autre solution existe ! En compostant soi-même ses biodéchets à la maison, on évite le tri en usine et on profite d’un engrais riche et gratuit pour son jardin. Restes de repas, épluchures des fruits et légumes, contenus des produits périmés, bouquets de fleurs fanées… : tout ce qui est organique peut se mettre au compost ! Même en appartement, c’est possible, à l’aide d’un lombricomposteur ou d’un composteur collectif de quartier.

Tri des déchets et recyclage : où vont les déchets ?

Côté emballages, les déchets sont gérés par le centre Vendée Tri, qui va les classer par matériau. En fonction de leur composition, ils seront envoyés dans diverses usines de recyclage, en France et en Europe.

Le verre est broyé avant d’être brûlé dans des usines en France pour être transformé en calcin, qui servira à fondre de nouveaux contenants en verre. Enfin, le papier est dirigé vers des usines de pâte à papier, en Normandie.

Trivalis estime que 70 % des déchets triés  sont recyclés ou compostés. Et la Vendée est championne du tri sélectif, selon l’organisme Citeo. Une bonne nouvelle, qui est nuancée par plusieurs constats :

  • la quantité d’emballages, de verre et de papier jetés par les Vendéens et les Vendéennes augmente chaque année, nécessitant toujours plus de ressources pour les produire,
  • les erreurs de tri (papier, carton, déchets organiques) représentent 62 % du contenu des ordures ménagères : beaucoup de déchets recyclables ne sont donc pas bien aiguillés !
  • les déchets triés parcourent des centaines voire des milliers de kilomètres avant d’être pris en charge dans les usines de recyclage, ce qui augmente leur empreinte carbone
  • tous les déchets recyclables ne sont pas recyclés ! C’est le cas, par exemple, des plastiques très fins (pots de yaourt, film autour des revues…) qui ne sont pas composés d’assez de matière pour qu’une filière de recyclage soit rentable. D’autres objets multi-matériaux, comme les cartons avec une fine couche de plastique thermocollée, n’ont tout simplement pas de filière de recyclage. Le taux de recyclage des plastiques en France est de seulement 30 %.

Au-delà du tri des déchets : comment agir pour les réduire ?

L’enjeu de réduire les déchets est donc très grand. En moyenne, les Vendéens et les Vendéennes produisent 630 kg de déchets par an, un chiffre au-dessus de la moyenne nationale de 582 kg. Si les ménages ne produisent que 9 % des déchets en France – le reste est issu des entreprises ou collectivités -, il est tout de même possible d’agir. Une fois ce constat posé, pas toujours simple de savoir comment s’y prendre…

Pour réduire ses emballages, des initiatives émergent sur le territoire vendéen :

  • des épiceries spécialisées ou les grande surfaces pour se tourner vers le vrac, avec des emballages réutilisables,
  • l’association nantaise Bout’ à bout’ relance la consigne des bouteilles en verre en Pays de la Loire, et plusieurs enseignes en Vendée proposent des bouteilles consignées, à rapporter une fois vides,
  • la commune des Herbiers teste la mise en place de contenants consignés chez des commerces de bouche, pour éviter les barquettes en plastique, carton ou en aluminium, avec le soutien de l’association Les boîtes nomades.

Plus largement, les Défis Déclics proposent à des familles un challenge pour réduire leurs déchets, chaque année de janvier à juin. En 2023, par exemple, 15 familles de la commune de Palluau se sont lancées pour mettre en pratique des petits gestes du quotidien.

Enfin, donner une seconde vie aux objets, avec le don ou l’achat de seconde main en recyclerie est aussi une façon d’agir concrètement : ce sont autant d’objets qui ne deviennent pas des déchets !

Aller plus loin

– L’application Trivaoù propose un moteur de recherche pour connaître les consignes de tri en fonction de chaque commune vendéenne

– Notre article Réduire ses déchets, les astuces pour s’y mettre en Vendée