Les salariés peuvent-ils faire des économies avec le télétravail ?
Oui, et non… L’Insee estime que la moitié des actifs résidant en zone rurale parcourent plus de 13 kilomètres pour se rendre au travail, 26 km aller/retour. Avec deux jours de télétravail hebdomadaires sur 47 semaines travaillées, ce sont près de 2500 kilomètres évités soit environ 166 litres de carburant par an (environ 315 euros avec du carburant à 1,9 € le litre).
Selon l’Ademe, la démocratisation du télétravail a un impact écologique réel. Cela permettrait de diminuer d’environ 70 % le volume de déplacements liés aux trajets domicile-travail, donc de diminuer les émissions de polluants.
Des notes positives, nuancées par le fait qu’à la maison… on consomme ! C’est sur les salariés que reposent les frais d’électricité et de chauffage liés au télétravail (cuisson du repas, ordinateur branché), mais aussi la connexion internet ou l’achat de certaines fournitures de bureau (cartouches d’imprimante…).
Selon une étude parue en 2021 menée par un cabinet de stratégie RH, le télétravail pourrait entraîner un surcoût très variable pour les salariés. Cela peut représenter de 13 à 150 € par mois, selon de nombreux facteurs :
- le nombre de jours travaillés à la maison
- la surface du logement à chauffer et le mode de chauffage
- le fait que le logement soit chauffé même en cas d’absence
- le droit aux tickets-restaurants ou non
- le matériel nécessaire au télétravail, etc.
Une étude de l’Institut Français pour la performance du bâtiment (IFPEB) menée à la demande du ministère de la Transition énergétique nuance ces résultats, et indique que l’effet rebond sur les consommations d’énergie des télétravailleurs serait de 3,5 à 7 %. Chaque situation est donc unique, et à étudier de près, d’autant que certains employeurs prennent en charge une partie des frais.
Quels écogestes pour faire des économies d’énergie en télétravail ?
Pour maîtriser sa consommation d’énergie en télétravail, il existe quelques bons réflexes simples à mettre en place. Dans son guide “Ecoresponsable au bureau”, l’ADEME insiste notamment sur la sobriété numérique : un ordinateur portable consomme moins qu’une tour avec écran. Côté connexion, un ordinateur connecté à internet en filaire et téléphone en wifi seront plus économes. On peut aussi activer le mode “économies d’énergie” de l’ordinateur qui baisse la luminosité, fermer les onglets inutilisés de son navigateur, privilégier les échanges audio plutôt que vidéo ou encore éviter les envois de données inutiles : ce n’est pas toujours nécessaire de cliquer sur “répondre à tous” ! Et à la fin de la journée, penser à éteindre tous ses outils numériques, y compris sa box internet, et débrancher les chargeurs.