Fortes chaleurs : comment garder son logement au frais ?

Gérer l’ensoleillement : pour vivre au frais, vivons cachés.

Il est recommandé de fermer les volets et de baisser les stores dès que les rayons entrent dans la pièce, particulièrement sur les ouvertures au sud et à l’ouest. Les protections extérieures sont plus efficaces que des stores intérieurs. Et si le logement n’est pas équipé, on peut installer des tissus humides (tentures, serviettes…) devant les fenêtres pour éviter la surchauffe.

Maîtriser l’aération.

Deux grands principes : d’abord, fermer les fenêtres la journée, dès que la température extérieure est plus élevée qu’à l’intérieur, pour éviter que l’air chaud ne rentre. Ensuite, créer des courants d’air la nuit (la température baisse généralement 1 h après la tombée du jour) en ouvrant les fenêtres et volets en grand : cela crée un effet de tirage qui remplace l’air chaud par de l’air plus frais. Les sols, plafonds et murs emmagasineront la fraîcheur pour la restituer en journée. Pour les maisons à étages, les fenêtres du haut permettront d’évacuer l’air chaud qui monte plus facilement. Si le logement est de plain-pied et/ou n’est pas traversant, laisser les portes ouvertes un maximum et s’aider d’un ventilateur pour faire circuler l’air peut aider.

Brasser et humidifier l’air.

Un peu d’aide mécanique ne fait pas de mal : les ventilateurs sur pied ou installés au plafond ne rafraîchissent pas l’air, mais le brassent, ce qui rend l’ambiance plus supportable. En installant des serviettes humides à proximité, ou en faisant sécher son linge dans la pièce, on lutte efficacement : en s’évaporant, l’eau va capter des calories de chaleur.

Végétaliser l’intérieur et l’extérieur.

Pas la peine de dévaliser la jardinerie pour transformer le salon en jungle, quelques-unes feront l’affaire ! Lorsqu’il fait chaud, les plantes vertes dégagent de l’humidité et rafraîchissent un peu l’air ambiant. Certaines espèces sont particulièrement efficaces, comme les ficus (Ficus benjamina), le caoutchouc (Ficus elastica) ou les palmiers. Laissées à nu, les surfaces minérales comme un balcon en béton emmagasinent la chaleur, mais les plantes permettent là aussi de créer de l’ombre (canisse, bambou…) et de réguler la température (plantes en pots ou jardinières). Même principe avec un jardin, où l’on peut même penser à long terme en plantant un arbre à feuilles caduques devant une baie vitrée, qui prodiguera de l’ombre en été et laissera passer la lumière en hiver.

Penser sobriété.

Eh oui, tous les appareils électriques produisent de la chaleur, même en veille ! Ordinateurs, télévision, appareils de cuisson… Limiter leur usage et bien les éteindre est donc conseillé, notamment au cœur de la journée, pour éviter la surchauffe. Double avantage : éteindre ses appareils en veille, c’est faire jusqu’à 10 % d’économie sur la facture d’électricité, selon l’Ademe.

Envisager une rénovation énergétique.

Elle tient chaud en hiver et peut aussi protéger en été : l’isolation du logement est un atout majeur pour rester au frais !

Et la clim, alors ?

Le Code de l’énergie fixe à 26°C le réglage de rafraîchissement au plus bas, et maximum 5° à 7° de différence avec l’extérieur (s’il fait 37° dehors, la clim doit être réglée sur 30° maximum). La climatisation peut être utile, voire nécessaire, si des personnes fragiles vivent dans le logement (personnes âgées, nourrissons…) mais son usage généralisé et intensif n’est pas recommandé : elle dépense de l’énergie et rejette de l’air chaud, contribuant à l’augmentation des températures extérieures. Si le logement est déjà équipé, il faut veiller au bon entretien du climatiseur afin d’éviter les déperditions d’énergie.