Mobilité durable : aller au travail à vélo ? Les bons réflexes pour se mettre au “vélotaf”

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Quand on parle de mobilité durable, le vélo vient naturellement à l’esprit. Face aux véhicules thermiques, la petite reine a bien des avantages écologiques et économiques… mais ce n’est pas toujours facile de s’y mettre ! À l’occasion de la semaine européenne de la mobilité, voici quelques conseils pour lever les freins à la pratique du “vélotaf”.

Tous en piste… cyclable ? Troquer, même pour quelques trajets, la voiture contre le vélo, c’est un bon moyen de garder la forme et de faire baisser son empreinte carbone : un aller-retour de 10 km à bicyclette émet 20 fois moins de CO2 qu’en voiture thermique, selon l’Ademe

Des adeptes du “vélotaf”, le trajet domicile-travail à vélo, partagent leurs expériences et conseils sur les réseaux sociaux, via le hashtag #velotaf ou sur le groupe Facebook dédié :

“217 km parcourus sur le mois d’août, 3713 km depuis le début de l’année, 35 euros de coût total annuel d’entretien de mon vélo et évidemment 0 euros de carburant, 717 kgCO2e économisés depuis le 1er janvier 2022”

Alan, un Vendéen convaincu

Sur une année, cela peut donc représenter une baisse considérable des émissions, ainsi que des économies de carburant et d’entretien, environ 1000 €/an pour un trajet quotidien de 10 km. Par ailleurs, les trajets à vélo en ville sont plus rapides qu’en voiture : comptez 10 à 15 minutes pour parcourir 5 km en vélo à assistance électrique (VAE). Autant de bonnes raisons pour celles et ceux qui souhaitent se lancer !

Mobilité durable, de quoi on parle ?

Le transport, principalement dépendant du pétrole, est le 1er secteur émetteur de gaz à effet de serre en France. Il participe à l’aggravation du réchauffement climatique et à la pollution atmosphérique. On parle de mobilité durable lorsqu’on associe liberté de déplacement des personnes et diminution de l’impact des moyens de transport utilisés sur l’environnement.

Quelques conseils pour se mettre au  “vélotaf”

Un vélo bien réglé : outil indispensable du “vélotaf”

Fidèle compagnon dans cette transition vers la mobilité durable, le vélo doit être adapté pour les déplacements quotidiens. Comment s’y prendre ? Claire Mafayon, coordinatrice de l’association Place au vélo-Les Maines à Montaigu-Vendée, partage quelques bonnes pratiques : “Il faut rouler avec un vélo adapté et bien réglé, sinon le premier trajet risque d’être inconfortable et de vous dégoûter ! Une selle à la bonne hauteur (la jambe doit être tendue lorsque la pédale est en bas), des freins bien placés pour éviter de se faire mal aux poignets, des pneus bien gonflés, c’est la base.” Pour les vélos d’occasion, un petit contrôle dans une boutique spécialisée sera le bienvenu !

”Vélotaf” : la sécurité avant tout

Parmi les freins au “vélotaf”, le sentiment d’insécurité est souvent évoqué. Sur ce point, l’association recommande de se rendre visible avec des éclairages – si le vélo est équipé de phares, ça sera encore plus confortable pour rouler de nuit – et un gilet jaune, obligatoire la nuit hors agglomération, mais vivement conseillé dès qu’on roule après le coucher du soleil. Le casque n’est pas obligatoire, mais lui aussi vivement conseillé. “Il ne faut pas chercher à se faire tout petit, mais montrer qu’on est là”, estime Claire Mafayon. Et contre le vol, l’achat d’un bon antivol est recommandé.

“Vélotaf” : par où on passe ?

La Vendée compte pas moins de 1800 km de pistes cyclables, en plus des voies praticables en agglomération. De quoi trouver son itinéraire de “vélotaf” : si elles ont été d’abord pensées pour le tourisme, comme la célèbre Vélodyssée, les pistes s’adaptent petit à petit à une pratique quotidienne. En témoignent les bons résultats de plusieurs villes vendéennes au palmarès 2021 des villes cyclables de la FUB, la Fédération des usagers de la bicyclette, qui récompense les villes après une enquête menée auprès des cyclistes : La Tranche-sur-Mer, Bretignolles-sur-Mer ou encore Saint-Jean-de-Monts ont été primées.

Malgré tout, trouver le bon itinéraire pour pratiquer le “vélotaf” en toute sécurité n’est pas forcément évident. “Il ne faut pas hésiter à demander conseil à d’autres cyclistes, au sein de l’entreprise ou ailleurs, voire même à se faire accompagner pour identifier le meilleur trajet”, ajoute Claire Mafayon. En complément, le site et l’application geovelo.fr proposent des itinéraires détaillés entre deux adresses, en fonction des aménagements (pistes ou bandes cyclables…) et du dénivelé. 

Le “vélotaf” c’est la santé

Une fois l’itinéraire trouvé, “il est important d’être conscient de sa forme physique pour adapter sa pratique : opter pour une assistance électrique peut lever des freins pour un usage quotidien”, complète Claire Mafayon. Pour débuter, la location de VAE peut permettre de se rassurer avant d’investir dans un achat. Cela peut aussi lever les craintes de celles et ceux qui craignent d’arriver en sueur au travail – pour cela, prévoir une tenue de rechange peut s’avérer utile. Car, avec ou sans assistance, le “vélotaf”, c’est du sport ! Mais c’est une bonne opportunité de pratiquer une activité sportive régulière combinée à un trajet utile, et de lutter contre la sédentarité.

Et pour ne pas renoncer une fois l’automne arrivé, s’équiper contre la pluie et le froid sera nécessaire : pantalon, veste et surchaussures imperméables sont de bons alliés ! “C’est un investissement, soutient Claire Mafayon, mais cela sera toujours moins cher que l’entretien d’une voiture et l’achat de carburant.” 

Coup de pouce à la mobilité durable : le bonus vélo, comment ça marche ?

Jusqu’au 31 décembre 2022, le dispositif de l’État “bonus vélo” vient aider l’achat d’une bicyclette, sur condition de ressources, pour un montant de 150 € (pour l’achat d’un vélo classique) à 2000 € (pour l’achat d’un vélo cargo, d’un vélo à assistance électrique ou d’un vélo adapté aux personnes en situation de handicap). Les cyclistes éligibles doivent avoir un revenu fiscal de référence par part inférieur ou égal à 6 300 €, ou être en situation de handicap. Pour en bénéficier, il faut remplir une demande sur le site primealaconversion.gouv.fr

En parallèle, les différentes communautés de communes vendéennes peuvent proposer des aides cumulables avec le bonus vélo. Et certaines entreprises s’engagent aussi dans la mobilité durable de leurs équipes (aide à l’acquisition de vélo, Forfait mobilité durable…).

Aller plus loin

  • Les ressources et rendez-vous du Centre vélo, l’association de promotion du vélo à La Roche-sur-Yon
  • Le calculateur d’empreinte carbone des trajets de l’Ademe