Faire du compost maison : bien choisir et installer son composteur
Pour réussir à faire du compost, les trois paramètres de départ sont importants : le type de composteur, la taille et l’emplacement de votre composteur individuel.
Quel type de composteur choisir ?
Choisir son type de composteur constitue la première étape pour faire du compost chez vous. Les composteurs individuels sont en bois ou en plastique. Les premiers sont généralement plus chers que ceux en plastique, mais sont aussi plus esthétiques et plus écologiques.
Quelle taille de composteur choisir ?
Pour bien choisir le volume de son composteur, de 300 à 800 litres en général, c’est la taille du foyer qui compte. Pour un couple, un composteur de 300 à 400 litres est généralement suffisant.
Où placer un composteur
Pour réussir à faire du compost, l’emplacement jouera un rôle crucial. Le composteur individuel doit être installé sur de la pleine terre de façon à ce qu’il y ait des échanges avec le sol, et le démarrage se fait avec une couche de déchets secs au fond (feuilles séchées, broyat…). Il est recommandé d’installer son composteur à mi-ombre, de façon à garantir une humidité constante. “Le compost va naturellement monter en température. S’il est en plein soleil, il risque d’être trop sec et cela stoppe la décomposition”, détaille Kévin Viguier. Dans un jardin, il peut être utile de prévoir à côté un espace pour stocker les déchets verts et tonte de pelouse.
Bien remplir son composteur individuel
Une fois le composteur installé, la bonne nouvelle, c’est qu’il peut recevoir presque tous les biodéchets.
Ce qu’on peut mettre dans un composteur :
– les épluchures de fruits (y compris les agrumes !) et légumes, les restes de repas, le pain rassi…
– le marc de café, les feuilles de thé
– les coquilles d’oeuf, les os et les coquillages à condition de les broyer
– les laitages
– les fleurs fanées
– les déchets verts et restes de tonte (à utiliser secs)
– l’essuie-tout, les serviettes en papier et le papier journal
– les boites d’oeuf en carton (sans leurs étiquettes), le carton sans encre
Plus les déchets seront petits, plus ils se décomposeront rapidement. Il est donc recommandé de les découper en morceaux avant de les composter.
Ce qu’on ne met pas dans un composteur :
- la litière des animaux de compagnie carnivores (chat, furet…) pour éviter les risques de transmission de maladies via le compost (sauf s’il n’est pas utilisé au potager)
- les sacs plastique même compostables (qui vont mettre des années à se décomposer)
Le compostage, comment ça marche ?
La décomposition des matières organiques a lieu grâce au travail de bactéries, de champignons et de petits êtres vivants (vers, larves…). Le maître mot pour que ça marche, c’est l’équilibre. Il faut donc trouver la bonne dose de déchets azotés ou “humides” (qui vont libérer de l’azote en se décomposant : épluchures, restes de repas…), les déchets “carbonés” ou “secs” (feuilles séchées, carton de boîte d’œuf, broyat…), d’oxygène et d’eau dont les bactéries ont besoin pour travailler.
Pour bien faire du compost, une recette à suivre : un dépôt de déchets humides = une dose de déchets secs. “Pour l’aération, on peut gratter la surface du compost sur quelques centimètres à chaque dépôt. Sinon, il est possible de brasser le compost à la fourche sur 20 à 40 cm un peu moins souvent, tous les 15 jours ou tous les mois”, précise notre spécialiste du compost. C’est l’occasion de vérifier que tout se passe bien, et que le compost est suffisamment humide “comme une éponge qu’on vient de presser”.